Mardi 3 décembre, Hervé Boivin de l’association Abibois – membre du Club – a proposé aux adhérents une soirée sur la thématique de la construction bois.
Après un préambule sur l’origine de cette soirée par Delphine Rouxel – directrice adjointe du développement chez Kaufman & Broad – à l’initiative de cet évènement, Hervé Boivin a effectué, en introduction, une présentation de la filière bois, ses acteurs et présenté un focus sur la situation bretonne.
Rennes métropole a lancé en 2017 une proposition de dédier un foncier à la construction de logements bois, 10 communes ont répondu favorablement à cet « Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) ». Le principe édicté était de ne pas construire de logement exceptionnel mais de conserver un coût maîtrisé, accessible à tous avec l’obligation d’inclure un volume minimum de bois et de biosourcés/m2.
Les projets proposent donc un niveau 3 du label Bâtiment Biosourcé : 84 kg/m2 biosourcés pour les maisons individuelles et 36 kg/m2 pour les logements collectifs. Les modes constructifs diffèrent : Ataraxia à Rennes a choisi le CLT avec + 100 kg/m2, Coop Habitat de Bretagne a opté pour son projet d’Orgères pour une construction mixte béton/bois avec 46 kg/m2 de biosourcés, Espacil Habitat propose à Laillé un système modulaire tout bois qui compte 160 kg/m2 de biosourcés, d’autres projets font appel au modulaire, au mixte noyau béton/ossature bois.
Les points positifs à retirer, à cet état d’avancement de l’AMI, sont la diversité des formes urbaines proposées, des produits (23 en accession sociale, 47 en locatif social, 69 en régulé et 234 en libre), les projets intégrant des planchers et murs séparatif en bois dépassent très largement le seuil de 36kg/m2 de biosourcés, une mission complète pour l’architecte conformément aux principes retenus initialement.
Les points à améliorer concernent l’adaptation plus fine de l’objectif « masse de biosourcés », l’amélioration de la prise en compte de bois local/français, la composition et l’organisation de l’équipe (sourçage à améliorer pour les équipes MOE, mieux associer l’entreprise béton, consulter plus tôt l’acousticien), l’impact important dans le coût de la construction des parkings en sous-sols… Hervé Boivin rappelle que le contexte juridique a évolué de manière favorable depuis ces dernières années avec notamment en 2017 dans la loi Avenir où la forêt et le bois sont déclarés « d’intérêt général », la hauteur des constructions bois dans le PLU portée à l’Assemblée nationale il y a quelques jours…
Pour résumer, cet AMI représente 370 logements, 4 000 m3 de bois d’œuvre soit environ 11 m3 de bois/logement. Depuis, d’autres opérations ont été lancées sur Rennes à Beauregard et dans la ZAC Armorique, sur Vannes, Brest et Lorient envisage ses premières constructions bois.
La présentation de la conférence est en ligne sur la page « outils » réservée aux membres du Club.
Vous pouvez suivre l’actualité de l’AMI sur https://www.constructionboispourtous.com