Bénédicte Ferron, directrice de la Cellule Economique de Bretagne, a effectué le jeudi 28 février une présentation sur la conjoncture et les prévisions du secteur du Bâtiment en Bretagne et en Ille-et-Vilaine.
Elle a, en avant-propos, exposé le rôle d’observatoire et les missions d’analyses, de prévisions et d’évaluations de la Cellule Economique de Bretagne. Observatoire régional de la filière construction, cette association loi 1901 a été créée en 1970. Elle rassemble une trentaine de membres de l’acte de construire en Bretagne.
Elle met à disposition des informations sur son site : www.cellule-eco-bretagne.asso.fr
Mme Ferron a tout d’abord présenté quelques données démographiques sur la Bretagne et l’Ille-et-Vilaine avant de préciser que le secteur du bâtiment dans l’économie bretonne représentait 10 % des établissements et 7 % des emplois salariés avec un chiffre d’affaires de 7,5 Md d’euros en 2017, avec d’importantes disparités territoriales.
Un focus a été fait sur l’activité Bâtiment sur les différents pays brétiliens (appareil de production et activités du secteur) : le pays de Rennes concentre 20 % du chiffre d’affaires total Bâtiment en Bretagne avec pour activité dominante la construction neuve (57 % de l’activité Bâtiment du pays de Rennes) et un marché principal la construction neuve de logements collectifs (27 % de l’activité Bâtiment du pays d Rennes).
En 2018, seule la Bretagne reste en positif dans la mise en chantier de logements (+ 3 %) par rapport aux autres régions françaises qui accusent une baisse plus ou moins importante. Le nombre de logements mis en chantier et autorisés a fortement évolué depuis 18 ans selon les dispositifs d’investissement locatif, la crise de 2008… Actuellement, ce nombre se stabilise en Ille-et-Vilaine (+ 2 %), mais une baisse est observée dans les Côtes d’Armor (- 9 %) et le Morbihan (- 1 %).
Concernant la rénovation, seuls l’entretien et l’amélioration des logements restent positifs (en Bretagne comme sur le reste de la France), contrairement à ceux des locaux. Les aides à la réhabilitation thermique du parc résidentiel privé peuvent être l’une des explications. Les différents dispositifs d’aide publique à la réhabilitation thermique du parc résidentiel, tels que l’éco-PTZ, le CITE, ont obligé les professionnels à s’adapter. On recense 4 293 entreprises RGE en Bretagne à fin novembre 2018 dont 1 129 en Ille-et-Vilaine (26 %).
En ce qui concerne la commande publique, 46 % des investissements des maîtres d’ouvrage publics bretons se situent en Ille-et-Vilaine.
A moyen terme, les prévisions d’activité pour le Bâtiment devraient rester positivement orientées jusqu’en 2020/2021, mais de façon moindre que les années passées au regard du tassement de l’activité en construction neuve de logements. 54 % des entreprises se disent prêtes à recruter sur les 12 prochains mois dont ¼ est exprimé sur le bassin rennais.
Des plans comme « Action Cœur de Ville » sont menés sur 11 territoires bretons (Saint Malo, Fougères, Vitré et Redon en Ille-et-Vilaine) pour revitaliser les centres villes, rénover les logements vacants… Après avoir rappelé ces enjeux liés à l’emploi et à l’aménagement du territoire, Mme Ferron a terminé sa présentation sur les enjeux liés aux transitions énergétiques et numérique pour le secteur du Bâtiment.
La note de conjoncture et un extrait de la présentation de Mme Ferron sont disponibles sur la page « outils » réservée aux adhérents.